Etre une femme et s’épanouïr avec le jiu-jitsu brésilien

J’ai récemment eu la chance de rencontrer sur les tapis de mon académie (Gracie Barra 67) Hélène Wenger, une jeune femme ceinture marron de Malicia Team BJJ Bruxelles. Après avoir dominé les podiums, celle pour qui le JJB est un véritable jeu s’engage vers de nouvelles aventures autour du jiu-jitsu brésilien. Portrait.

Le jiu-jitsu brésilien : un jeu sans fin !

C’est avec un sourire un peu gêné que la jeune ceinture marron se lance dans le jeu des questions réponses et m’ouvre petit à petit les portes de son univers de jiu-jitseira. Un monde dans lequel elle est tombée un peu par hasard. Après 8 années de gymnastique, Hélène découvre la lutte gréco-romaine qu’elle pratiquera un peu moins de deux ans. Sa rencontre avec une lutteuse russe, également pratiquante de jiu-jitsu brésilien, lui fera alors mettre un premier pied sur les tatamis.

Le coup de foudre pour le BJJ ne viendra que plus tard alors qu’elle regardait un brin nostalgique la lutte au JO de Pékin. Elle réalisa alors que le jiu-jitsu brésilien est bien plus intéressant et passa d’une pratique loisir à minimum 3 entraînements par semaine. Un investissement qui l’a fera évoluer rapidement sur les plus hautes marches des podiums mondiaux et européens mais aussi personnellement. “Le jiu-jitsu m’apporte de la stabilité, de la confiance en moi et du plaisir. Je me sens comme une gamine quand je combats, c’est un jeu sans fin !”.

Les femmes à Malicia Team Brazilian Jiu-jitsu

Hélène s’est aussi beaucoup consacrée à son académie (la Malicia Team située à Bruxelles) et au développement du jiu-jitsu brésilien auprès des femmes. Elle y dirige un cours qui leur est réservé. Son objectif  “le fun, s’amuser, être entre femmes et combattre sans se faire écraser par les hommes”. Un moyen pour Hélène de les mettre en confiance et d’éviter aux débutantes certaines déconvenues. “C’est une discipline qui peut être difficile quand on est une femme car c’est un milieu assez masculin”. De plus “tous les hommes n’ont pas un jiu-jitsu intelligent, c’est-à-dire en mettant la pression sans utiliser la force. Mon conseil à toutes les débutantes : ne pas lâcher, il faut en vouloir !”. Une recette qui semble fonctionner : le nombre de femmes à Malicia Team progresse et les open mat réservés aux femmes y rassemblent jusqu’à une douzaine de pratiquantes.

Le BJJ globetrotting : progresser techniquement et personnellement

S’amuser sur les tatamis, voyager, profiter de l’ouverture d’esprit et des belles rencontres qu’offre le jiu-jitsu brésilien, voilà ce qui la motive désormais. Après avoir tourné dans plusieurs académies en Belgique, en Europe (camps Female Fighter aux Pays-Bas, Checkmat à Copenhague etc.), Hélène s’apprête à faire du volontariat au Costa Rica après un BJJ trip d’un mois aux États-Unis.  L’occasion pour Hélène d’adapter et d’ouvrir son jeu, de rouler sans pression avec des femmes qu’elle a eu l’occasion d’affronter en compétition : Liz Sussan (Richmond BJJ academy) et Jen Flannery Hall (Fifty/50 Brazilian Jiu-jitsu academy, située près de Washington).

Point d’orgue de son séjour : un mois d’entraînement à New-York chez Marcelo Garcia (considéré comme l’un des meilleurs grappleur au monde avec 5 titres de champion de monde et 4 victoires à l’ADCC, il entraîne actuellement une dream team de ceintures marrons qui rafle tout en compétition). “Marcelo, c’est l’un des meilleurs car il utilise les basiques qui sont très importants au jiu-jitsu brésilien ; et toute son académie à New York est un vrai bonheur ”.

Pour avoir roulé avec elle, je peux vous dire qu’elle maîtrise les  basiques ! Cela a été un super moment de m’entraîner avec Hélène techniquement (il faut dire que j’ai peu d’occasion de m’entraîner avec une femme gradée!) et surtout humainement. J’ai apprécié nos échanges entre femmes sur le jiu-jitsu brésilien et parler de nos propres expériences sur les tatamis. Voici une de ses techniques qu’elle a bien voulu présenter :

S’ouvrir aux rencontres lorsque vous êtes à domicile vous apporte autant que lorsque vous voyagez. C’est un bulle d’air qui vous sort de la routine, vous pousse à vous adapter à un nouveau jeu et vous rebooste personnellement. Alors laissez la peur de l’étranger et vos ego de côté, allez vers ces visiteurs qui ne demandent qu’à partager autour de la même passion !

De passage à Bruxelles ?

Hélène vous donne ses bonnes adresses : la Grand Place, le célèbre Manneken pis et son équivalant féminin le Jeanneke pis (parité oblige !) ainsi que l’Atomium, un étonnant édifice construit à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1958.

Bruxelles saura aussi stimulez vos papilles avec la bière tout d’abord, la boisson incontournable. Vous pourrez déguster dans une quantité impressionnante de bière dans les bars situés à proximité de Jeanneke pis, notamment au Delirium et au Moeder Lambik (plus 300 bières disponibles !) situé dans le quartier de Saint-Gilles.

Pour accompagner tout cela, laissez-vous tenter par les célèbres frites (place Flagey, place Jourdan, et bien d’autres…), gaufres ou chocolats belges !