Maristé met la BD au jiu-jitsu brésilien
De la pointe de son crayon, Maristé relate avec humour et perspicacité sa vie d’expatriée au Vietnam et de femme pratiquant le jiu-jitsu brésilien. Portrait d’une artiste du pinceau et du BJJ.
Montrer le quotidien de la vie d’expatriée au Vietnam
Vous avez peut-être déjà aperçu l’une des BD de cette jeune française sur le net. Passionnée d’Asie, elle a choisi de s’y installée et retrace ces aventures en dessin. Moments heureux ou difficiles sont ainsi passés au crible avec humour.
Une façon de positiver des moments parfois difficiles. Ce mode de vie souffre en effet de beaucoup de clichés. « En tant qu’expat, on rencontre beaucoup de personnes qui peuvent fortement déprimer et devenir extrêmement raciste après leur expérience à l’étranger. De manière inverse, les non-expats nous perçoivent comme des éternels vacanciers ». C’est donc avec beaucoup d’esprit qu’elle casse toutes ces idées reçues et nous présente son quotidien.
S’échapper de situations difficiles grâce aux BJJ
Pratiquante de BJJ depuis un an, l’art martial a naturellement pris place dans ses BD. Découvert par hasard alors qu’elle vivait à Singapour, elle en est aujourd’hui complètement fan ! A la question “Qu’apprécies-tu particulièrement dans cet art martial ?”, elle répond d’emblée que “ce serait plus simple de résumer ce que je n’apprécie pas !”.
Dans le jiu-jitsu brésilien, elle a particulièrement été séduite par la mentalité. « Les débuts sont difficiles, frustrants et on peut très vite se décourager. A part essayer de survivre, on ne peut pas faire les techniques apprises ».
Une fois les 3 premiers mois passés, on se rend compte de ses bienfaits. Le jiu-jitsu brésilien enseigne que l’on peut « s’échapper d’une situation difficile ou la tourner à son avantage. Il m’a vraiment aidé à reprendre contrôle de mon corps, à me surpasser et à gagner confiance en moi alors que je vivais des moments très difficiles ».
Le jiu-jitsu brésilien : bon pour le corps, l’esprit…
Autres atouts du BJJ ? Pour Maristé qui n’est pas fan des salles de sport « le jiu-jitsu brésilien permet de faire travailler harmonieusement tout le corps ». Il l’aide aussi « à étudier l’anatomie, à comprendre le fonctionnement du corps ce qui est un vrai avantage pour progresser dans mes dessins ». Vu le résultat, on peut dire que ça marche !
Les débuts naissant du jiu-jitsu brésilien au Vietnam
Son parcours montre aussi que le jiu-jitsu brésilien est un formidable « outil de socialisation». Il lui a permis de rencontrer d’excellents amis à Ho Chi Minh Ville (Vietnam) où elle s’entraîne dans une jeune académie, la « Saigon Luta-Livre ». Une petite académie tenue par un américain et où seuls 6 élèves peuvent s’entraîner en même temps, « des cours quasi-privés ! Les classes de No-gi y sont majoritaires car la plupart des élèves n’ont pas les moyens de s’acheter un Gi. Vu les conditions d’entraînement, 30°C et 80% d’humidité cela arrange tout le monde ! ».
A l’instar du judo, le jiu-jitsu brésilien tout comme est très peu développé au Vietnam. « Ici les gens font beaucoup de Kung Fu, de Karaté ou du Vovinam, l’art martial traditionnel vietnamien». Seules 5 académies y enseignent le jiu-jitsu brésilien, toutes tenues par des expatriés.
Le jiu-jitsu souffre aussi de beaucoup de clichés dans ce pays. Ces amis expats subissent généralement des commentaires quelque peu homophobes. « J’invite fortement ces personnes à participer à un cours et à juger à quel point un arm-bar est gay ! Généralement, plus un garçon a de préjugés sur le BJJ, plus il en sera fan ensuite »…
Les femmes et le BJJ : une situation encore difficile au Vietnam
La situation est encore moins évoluée pour les pratiquantes féminines. «Je pense que nous sommes 4 ou 5 filles sur tout Ho Chi Minh Ville à pratiquer le jiu-jitsu brésilien ». La principale raison est que « les femmes considèrent la position au sol et la proximité de l’assaillant comme les deux pires situations possibles. Le BJJ prouve pourtant l’inverse ! ».
Elles se tournent donc de préférence vers les sports de combat en position debout car elles pensent y être plus impressionnantes. De plus la place de la femme dans la société vietnamienne reste très marginalisée. Elle doit être plaisante à regarder et ne jamais chercher à répondre».
Une situation à laquelle Maristé a également été confrontée. « J’ai eu plusieurs fois des réflexions de mes collègues me disant que je ne devrais pas apprendre à me battre car je suis une fille. D’ailleurs la plupart d’entres eux pensent que j’ai des bleus à cause d’un petit ami violent et non parce que je pratique un art martial ».
Une relation Homme-Femme qui a pu créer une gêne à ses débuts sur les tapis. Durant les premiers cours, il y avait un malaise venant de certains hommes qui ne souhaitaient pas s’entraîner avec une femme. Soit pour ne pas toucher une inconnue, soit par orgueil. Une attitude qui en général change rapidement. « Peu importe leur origine, les hommes ont tous la même réaction : trop gentil au début, ils n’utilisent pas de force jusqu’au moment où il se rende compte qu’ils sont entrain de se faire battre par une femme ! ». Une situation désormais révolue. Le jiu-jitsu brésilien est devenu sa seconde famille.
Le succès de ses BD sur le jiu-jitsu brésilien
Le BJJ comprend bon nombre de clichés au Vietnam comme partout ailleurs. Ses BD ont donc rapidement trouvé un écho positif auprès de la communauté BJJ.
Un succès qui lui a valu un premier revers. Une célèbre marque de Gi a utilisé l’un de ses visuels sans son autorisation et se l’est approprié en le publiant avec leur logo… ( boouh !).
Une déception rapidement effacée par le soutien de Meerkatsu qui lui a proposé de promouvoir ses BD sur sa propre page Facebook.
La BD pour promouvoir le jiu-jitsu brésilien auprès des femmes
Ce soutien de la communauté BJJ est une source de motivation qui la pousse à atteindre ses objectifs : démystifier cet art martial et le promouvoir auprès des femmes. « Elles pensent ne pas y avoir leur place et j’aimerais changer cette mentalité. Je souhaiterais aussi que l’on arrête de considérer les pratiquants d’arts martiaux comme des rustres. Nous sommes des gens comme les autres avec nos forces, nos faiblesses, nos amis et notre famille». Quoi de mieux que l’humour pour y arriver ?!
Le message principal qu’elle souhaite faire passer est « restez positifs et rigolez ! Ça vous fera des bons abdos pour supporter le contrôle genou !». Sans oublier qu’en tant que « BJJ girl on se sent parfois seule ou mal représentée. Avec mes BD je voudrais créer un moyen de rallier toutes pratiquantes de BJJ. Donc voici mon second message : BJJ Girl ! Tu n’es pas seule ! Garde la tête haute, il y a toute une communauté derrière toi ! ».
Bonjour, passionné de JJB, je souhaiterais acheter la BD de BJJ de Maristé.
Bonne fin d’année et merci
comment faire pour commander des BD de Maristé ??
Bonjour je souhaiterai acheter des BD de Maristé
comment faire ?
Merci