Retour sur l’open d’Europe IBJJF 2014 à Lisbonne
L’Open d’Europe IBJJF a été le rendez-vous incontournable du BJJ en Europe en ce début d’année. Avec plus de 2000 participants, des stars internationales du jiu-jitsu brésilien et une salle constamment pleine à craquer, la compétition fut un succès ! Pourtant, je ne vous parlerai pas des résultats (d’autres sites l’ont très bien fait !). Je vous invite plutôt à découvrir l’ambiance lisboète de ce tournoi.
Lisbonne aux couleurs du jiu-jitsu brésilien
Bien loin du gymnase, c’est au centre de Lisbonne qu’elle commence à se faire sentir. Dès la veille de la compétition, vous croisez au détour des rues de la vieille ville des groupes de compétiteurs. Casquettes vissées sur la tête à l’américaine, pull à capuche avec le logo d’une académie ou d’une marque de jiu-jitsu, oreilles en chou-fleur, le style « fighter » est fièrement affiché et l’esprit à la détente.
A l’approche du gymnase c’est une toute autre ambiance. Les visages sont fermés et concentrés, la démarche est hâtive. Le flux de visiteurs continu dans les rues environnantes indique la direction de la salle (pas besoin de panneau d’indication ! D’ailleurs, il n’y en avait pas…).
L’esprit d’équipe avant tout
Même en tant que simple spectateur, la « pressão » est palpable dès l’entrée du gymnase ! Sur le tapis mais aussi dans les tribunes, où les teams portent haut les couleurs de leurs académies et supportent farouchement les camarades en train de combattre.
Les abords du tapis réservés aux ceintures noires voient défiler quelques célébrités du jiu-jitsu brésilien. Parmi eux Victor et Braulio Estima, Carlson Gracie Junior, Roger Gracie et Caio Terra présents pour coacher (avec vivacité) leurs élèves, quelque soit la catégorie, la couleur de ceinture, l’âge ou le sexe. Abordables, ils posent volontiers avec des fans pour une photo souvenir.
La star du tournoi
L’un des évènements de ce tournoi aura bien entendu été l’open class des ceintures noires, notamment la demi-finale entre Jackson Sousa (Checkmat) et Yuri Simoes (Brasa Caio Terra, et ancien de Checkmat) où la tension était à son maximum. Pourtant, au même moment, c’est pour Paolo Amodeo que le public s’est enflammé. Cet italien ceinture bleue, amputé d’une jambe suite à un accident de la route, a remporté le bronze dans sa catégorie avec des combats techniquement impressionnants. Le public le lui a bien rendu avec un standing ovation à chacune de ses victoires !
Un corollaire à l’interdiction du slam ?
Les trois jours de compétition auxquels j’ai assisté me font m’interroger sur la règle d’arbitrage liée au slam. J’ai pu voir à de nombreuses reprises des combattant(e)s en garde fermée s’accrocher durant de longues secondes à leur opposant(e) qui venait de se relever et bloquer le combat (sur trois tapis en simultané lors de la 2e journée !). S’il est logique d’interdire le slam pour sa dangerosité, ne serait-il pas également opportun de sanctionner la non-combativité de ceux qui profitent de cette interdiction ?
N’oublions pas que l’objectif premier du jiu-jitsu brésilien est la recherche d’efficacité et de réalisme. Dans un combat en situation réelle ou en MMA, celui qui reste accroché dans la garde se fera forcément projeter au sol. Alors autant ne pas encourager les combattants à jouer avec cette règle ?!
L’esprit du jiu-jitsu brésilien
Ce que je retiendrai de cette première à l’Open d’Europe IBJJF, c’est qu’au-delà de la compétition, il rassemble avant tout des passionnés de jiu-jitsu brésilien. Chacun y a sa place : combattants féminins, juniors et masculins sont sur un même piédestal. Un esprit convivial où j’ai eu la chance de revoir des personnes rencontrées lors de mon dernier voyage et de faire de nouvelles rencontres inoubliables.
Bon report comme d’hab… Pour la question sur « le slam » c’est une fausse question je pense car il y a des techniques pour ouvrir la garde de debout… Il faut les utiliser 😉