Le jiu-jitsu brésilien en Tasmanie du Nord, une histoire de famille !
Vous l’avez surement entendu ou lu à maintes reprises, le jiu-jitsu brésilien est une grande famille. Je vous invite à l’autre bout du monde, au Nord de la Tasmanie, pour découvrir celle de BJJ Taz – Maromba de Launceston et St Helens.
Un retour à l’essence du jiu-jitsu brésilien
Lorsque vous montez sur le tatami de Launceston, c’est un peu un retour aux arts martiaux. Pour Jim Ried et Brad Lowe, les ceintures noires et instructeurs en charge du club, l’objectif est de donner à leurs élèves les moyens de se défendre en toute situation et de prendre confiance en eux. Peu importe donc le nombre de points marqués lors d’un combat ou le nombre de fois que l’on a tapé à l’entrainement. Leur objectif est de transmettre à leurs élèves l’efficacité et la philosophie du jiu-jitsu non pas pour la compétition mais les situations réelles.
Concrètement, cela donne quoi ? Et bien lors de ma visite, ce ne sont pas des techniques au sol qui étaient au programme de l’entrainement, mais une séance de judo donnée par un instructeur expérimenté (une séance qui a lieu tous les 15 jours) . Un bon moyen de travailler debout, un aspect du BJJ trop souvent délaissé selon moi. Une séance ponctuée par du sparring au sol avec l’entraineur de judo !
Attention, les compétiteurs ne sont pas en reste ! En complément des cours de Jim et Brad, leur préparation est supervisée par Thiago Stefanutti, l’instructeur principal de Maromba Academia Australia. Thiago se déplace souvent sur l’île ou accueille les compétiteurs dans son dojo à Melbourne.
Le jiu-jitsu une histoire de famille
Cet objectif de self-defence, Jim se l’est fixé dès ses débuts en BJJ. Le jiu-jitsu brésilien, il l’a débuté avant tout pour et avec ses enfants. Du garage de leur maison au dojo actuel, la famille est toujours présente sur les tapis. Une atmosphère familiale qui s’étend désormais à l’ensemble du groupe. Instructeurs et élèves mettent tout en œuvre pour que l’on se sente bien au sein de l’académie et pour qu’on y revienne.
L’histoire de famille n’en reste pas là. Elle se poursuit à St Helens, une petite ville portuaire de la côte Est de l’île. J’y ai rencontré Nathan, le cousin de Brad qui dirige la section locale de jiu-jitsu brésilien. Des étoiles plein les yeux, il raconte sa passion pour le jiu-jitsu et la façon dont il a été touché par le virus grâce à Brad.
Une passion que le ceinture bleue pratique depuis 5 ans et qu’il partage dans le « Big shed » situé en lisière de forêt, un ancien hangar à bateaux réaménagé pour la pratique du BJJ, du MMA et du fitness. Une salle où il enseigne à un groupe de 20 enfants et 6 adultes.
D’ailleurs voici une de ses techniques favorites, un renversement depuis la garde papillon :
Des bons promoteurs du jiu-jitsu brésilien
Loin du Brésil et des grands centres de jiu-jitsu brésilien, Jim, Brad et Nathan contribuent fortement au développement du BJJ dans l’île.
A Launceston, l’académie vise à développer le jiu-jitsu brésilien auprès des femmes avec des cours dédiés et gratuits. Mais le grand succès de l’académie se trouve auprès des enfants. Une quarantaine, âgés de 6 à 14 ans, viennent s’entraîner à l’académie. La relève est assurée !
Chaque année ils organisent également le « All Styles Grappling ». Ce tournoi regroupe des combattants de toute discipline pour des combats où seule la soumission permet de l’emporter.
Jim et Brad font également partis des créateurs de la Fédération de BJJ de Tasmanie. Celle-ci participe activement au rayonnement du BJJ en Tasmanie par l’organisation de compétitions et de séminaires.
Une volonté de partager autour du jiu-jitsu brésilien
En mettant mon Gi dans ma valise, j’avais en tête de découvrir de nouvelles approches et techniques du jiu-jitsu brésilien en allant à la rencontre d’académies et de personnes différentes. Pour la 1ère fois la situation s’est inversée. Enthousiastes à l’idée d’avoir des visiteurs, les membres des académies hôtes m’ont demandé de montrer les techniques sur lesquelles je travaillais en Europe. Finalement peu importe le grade, chacun peut apprendre de l’autre. Le véritable esprit de famille du jiu-jitsu brésilien est basé autour de l’échange, sur le tapis et parfois en-dehors autour d’un verre !
Après l’entrainement ?
Plages de sables blancs, magnifiques parcs naturels… De nombreuses ballades ou treks de tous niveaux permettent de découvrir une nature belle, sauvage et d’observer facilement wallabies, wombats, kangourous et pour les plus chanceux le fameux diable de Tasmanie. Ceux qui aiment la mer pourront surfer des beach breaks, pêcher ou découvrir les baleines et requins qui sillonnent au large de l’île…
Je souhaite vivement remercier Jim, Brad, Nathan et tous les membres de BJJ Taz Launceston et St Helens pour le formidable accueil que vous m’avez réservé et le temps que nous avons passé ensemble. Vous avez été superbes !
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